« Appolon, qui pleurait le trépas d'Hyacinthe,
Ne voulait pas céder la victoire à la mort.
Il fallait que son âme, adepte de l'essor,
Trouva pour la beauté une alchimie plus sainte.
Donc de sa main céleste, il épuise, il éreinte
Les dons les plus subtils de la divine Flore.
Leurs corps brisés soupirent une exhalaison d'or
Dont il nous recueillait la goutte de -l'Absinthe !
Aux cavernes blotties, au palais pétillants,
Par un, par deux, buvez ce breuvage d'amant !
Car c'est un sortilège, un propos de dictame,
Ce vin d'opale pâle avortit la misère,
Ouvre de la beauté, l'intimine sanctuaire
Ensorcèle mon coeur, extasie mort âme ! »